Tout savoir sur les races de vache : vaches laitières, allaitantes et races mixtes.
- Louise
- il y a 2 jours
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Dernière mise à jour : il y a 14 minutes

Avec le plus grand cheptel bovin d’Europe, la France regroupe une multitude de races de vaches. Quelles sont les races qui existent en France ? Sont-elles réservées à un usage ? Sont-elles différentes d’une région à l’autre ? Dans cet article, nous vous livrons 5 faits essentiels sur les races de vache : le cheptel, les différentes catégories, le choix de race pour un éleveur, la génétique et les enjeux de préservation. Découvrez ce qui se cache derrière les différentes races de vache !
En France, il existe plus de 40 races de vaches différentes

Avec environ 18 millions de bovins répartis sur plus de 40 races différentes, notre pays se distingue par une diversité impressionnante. Cette richesse génétique permet de répondre à de nombreux besoins agricoles, qu’il s’agisse de production laitière ou de production de viande.
Chaque région a su développer ses propres races au fil des siècles, en fonction des spécificités du climat, du terrain et des traditions locales. Ainsi, les paysages français sont jalonnés de races emblématiques, comme la Charolaise dans le Charolais, la Montbéliarde dans les montagnes du Jura ou encore la Blonde d’Aquitaine dans le sud-ouest. Cette diversité contribue non seulement à la qualité de la production mais aussi au maintien des savoir-faire agricoles.
Les races peuvent être classées en trois catégories : allaitantes, laitières et mixtes

Il est essentiel de savoir que toutes les vaches ne sont pas élevées pour les mêmes objectifs, et elles se répartissent en trois grandes catégories selon leur usage : allaitantes, laitières et mixtes.
Les races allaitantes, ou à viande, sont sélectionnées pour leurs qualités bouchères c’est-à-dire leur capacité à produire une viande tendre et savoureuse. Parmi les plus connues, on retrouve la Charolaise, réputée pour sa viande persillée, la Limousine, appréciée pour sa finesse et son goût, ou encore la Blonde d’Aquitaine, qui offre une viande peu grasse et bien tendre. Ces races sont majoritairement élevées en plein air pour garantir une musculature développée et une qualité optimale.
Les races laitières, quant à elles, sont élevées pour la production de lait. La plus célèbre est sans doute la Prim’Holstein, qui détient le record de la production laitière en France et même en Europe. Une vache de cette race peut produire jusqu'à 10 000 litres de lait par an ! D’autres races comme la Montbéliarde ou l’abondance sont également très prisées pour la qualité de leur lait, souvent utilisé dans la fabrication de fromages.
Enfin, il existe des races mixtes, qui combinent des qualités laitières et bouchères. La Normande, par exemple, est particulièrement appréciée pour sa capacité à produire un lait riche en matière grasse, idéal pour les fromages, tout en offrant une viande de qualité. Une autre race mixte bien connue est la Simmental, également polyvalente et résistante.
Ce classement permet aux éleveurs de faire des choix adaptés en fonction de leurs objectifs de production et de leur territoire.
Le choix de la race est primordial pour un éleveur

Pour un éleveur, choisir la bonne race est une décision cruciale qui peut avoir un impact majeur sur la rentabilité et la qualité de la production. Ce choix repose sur plusieurs critères essentiels, dont le premier est le type de production souhaité. Un éleveur ne choisira bien entendu pas la même race s’il souhaite faire du lait ou de la viande.
Le contexte géographique et climatique est également détercminant. Par exemple, les races rustiques telles que la Salers ou l'Aubrac sont particulièrement adaptées aux régions montagneuses, où les conditions de vie sont rudes. Leur robustesse naturelle leur permet de résister aux hivers rigoureux tout en valorisant des pâturages pauvres.
Les préférences personnelles de l’éleveur peuvent aussi jouer un rôle : certains éleveurs sont attachés à une race particulière en raison d’une tradition familiale ou d’une préférence esthétique.
La génétique des vaches est suivie à la trace

La sélection et l’amélioration des races ne se font pas au hasard. Pour garantir la qualité des lignées et éviter la consanguinité, les éleveurs s’appuient sur des herd-books. Ces registres généalogiques répertorient avec précision les origines et les performances des animaux, en particulier des taureaux reproducteurs.
Ces données permettent aux éleveurs de faire des choix éclairés pour optimiser leur troupeau, en privilégiant les individus aux performances reconnues. Par exemple, un taureau Prim’Holstein pourra être sélectionné pour sa capacité à transmettre une production laitière exceptionnelle, tandis qu'un taureau Charolais sera choisi pour sa conformation musculaire.
Il existe donc des catalogues, qui présentent ces animaux reproducteurs et indiquant leur principales qualités. L’éleveur peut choisir les semences d’un taureau plutôt que d’un autre en fonction des caractéristiques vers lesquelles il veut orienter son troupeau. Plus un taureau est reconnu pour ses qualités génétiques, plus les semences coûtent cher !
Une fois l’animal reproducteur choisi, un inséminateur vient sur l’exploitation pour pratiquer l’insémination artificielle qui permet de ne pas avoir à déplacer les taureaux à chaque fois. Certains éleveurs peuvent se former pour inséminer eux mêmes leurs animaux.
Cette traçabilité et cette rigueur sont indispensables pour maintenir un haut niveau de qualité et de performance dans les élevages français.
Il y a de gros enjeux de préservation de la diversité des races
Si les grandes races standards dominent le paysage agricole, certaines races locales plus anciennes sont en danger. Moins productives, elles sont souvent délaissées au profit de races plus rentables. Pourtant, elles possèdent des caractéristiques uniques et s’adaptent parfaitement à des conditions locales.
Pour éviter leur disparition, des programmes de conservation ont été mis en place, soutenus par des associations et des éleveurs passionnés. Ces initiatives visent à valoriser ces races patrimoniales et à promouvoir leur intérêt en matière de biodiversité. C’est notamment le cas des races nantaises ou béarnaises, qui, malgré leur faible nombre, continuent d’être élevées grâce à ces efforts de préservation.
Préserver cette diversité génétique est crucial pour faire face aux défis agricoles de demain, notamment en matière de résilience climatique et de valorisation des terroirs locaux. Chaque race raconte une histoire, porte une identité, et participe au patrimoine culturel et gastronomique de la France.
En résumé
Vous savez maintenant pourquoi les vaches ne se ressemblent pas toutes ! Entre races laitières, à viande ou mixtes, il y en a pour tous les goûts… et tous les terroirs. Protéger cette diversité, c’est garder nos campagnes vivantes.
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